Reprise universitaire : l’UENUN suspend les activités académiques pour 72 heures

La reprise des activités académiques dans les Universités Publiques du Niger (UPN) était prévue ce lundi 2 septembre pour les étudiants, les enseignants-chercheurs, ainsi que le personnel administratif et technique. Cette reprise marque la continuité de l’année académique 2023-2024. En effet, c’était l’occasion pour la communauté universitaire de reprendre les cours théoriques, les travaux dirigés et pratiques, les soutenances, ainsi que les sessions de rattrapage.

Cependant, contre toute attente, l’Union des Étudiants Nigériens à l’Université de Niamey (UENUN) a annoncé la suspension de toutes les activités académiques (cours, examens, TD et TP, etc.) pour une durée de 72 heures, à compter du 2 septembre 2024.

Le Comité Exécutif de l’UENUN a fait connaître cette décision à travers un « mot d’ordre » daté du 1er septembre, justifiant cette suspension par le « retard constaté dans le cadre de l’acheminement des camarades de l’intérieur du pays (Agadez, Diffa, Zinder, Maradi et Tahoua) ». Ce retard, dans un contexte où les examens sont programmés dans certaines facultés et à l’École Normale Supérieure, est « susceptible d’avoir des répercussions sur les camarades ».

Pour en savoir plus, nous avons contacté le Comité Exécutif de l’UENUN. Selon le camarade Ari, Secrétaire Général Adjoint du CE/UENUN, la principale raison de cette suspension reste effectivement le retard des étudiants venant de l’intérieur du pays. Toutefois, il a également souligné certains points positifs pour cette rentrée académique à l’Université Abdou Moumouni de Niamey, tels que la réception de six nouveaux bus sur les treize donnés par les compagnies de transport STM et Rimbo Transport Voyageurs à l'ensemble des UPN, ainsi que la réfection du restaurant universitaire, une première depuis sa création.

Malgré ces avancées, de nombreux problèmes demeurent. Parmi eux, la question des bourses reste préoccupante, car les anciens étudiants n’ont pas perçu leurs bourses depuis toute l’année, à l’exception des nouveaux bacheliers. De plus, les réclamations d’aides sociales, qui n’ont pas encore été traitées par l’Agence Nigérienne des Allocations et des Bourses (ANAB), sont également sources de mécontentement. Enfin, les chantiers en cours, lancés par l’ancien Président de la République il y a un peu plus d’un an, n’ont toujours pas démarré.

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