Une nouvelle dynamique semble s’installer dans l'organisation du Baccalauréat au Niger. C’est ce qui ressort des échanges entre le Coordonnateur de la Fédération des Syndicats des Enseignants du Secondaire et de l'Enseignement Technique et Professionnel (FSES/ETP) et le Directeur Général de l'Office du Baccalauréat, des Équivalences, des Examens et Concours du Supérieur (OBEECS) lors d'une cérémonie marquant la remise d’un témoignage officiel de satisfaction à l’OBEECS le vendredi 6 septembre à l'OBEECS. Mais pourquoi un tel témoignage ?
C’est à cette question que M. Soumana Oumarou a répondu dès le début de ses propos. Il a souligné que « conformément aux priorités du Président du CNSP, Chef de l'État, le Général Abdourahamane Tiani, la justice sociale a été mise en avant, rappelant que l'injustice reste le premier ennemi d'un pouvoir ».
Une des raisons de cette reconnaissance a été la transparence instaurée par la publication de la liste des correcteurs du Baccalauréat. Cette démarche a permis d'identifier des irrégularités dans le processus d'organisation de l'examen. « Grâce à cette initiative, plus de 54 enseignants, proviseurs et censeurs indélicats, qui ont tenté de contourner le système, ont été identifiés », a déclaré le Coordonnateur de la FSES/ETP.
Bien que l'œuvre humaine ne soit jamais parfaite, cette première étape a posé les bases d'une organisation plus rigoureuse et équitable des examens. Ce témoignage de reconnaissance a été adressé aux responsables de l'OBEECS pour leur sens de l'écoute et leur réactivité face aux divers problèmes rencontrés.
La disponibilité exemplaire des membres de l'OBEECS a également été saluée. Le cas tragique du décès d’un camarade, Ibro Na Allah, a été cité en exemple de la rapidité de réaction du Directeur Général de l'OBEECS. « À minuit, j’ai hésité à appeler le Directeur Général, mais dès mon appel, il était déjà au courant de la situation », a-t-il témoigné.
Un autre point crucial a été la restauration du dialogue entre les organisateurs du Baccalauréat et les enseignants, acteurs centraux de cet examen. Avant 2017, un véritable fossé existait entre les deux parties. Pourtant, les enseignants jouent un rôle clé dans la réussite du Baccalauréat : ils proposent les sujets, surveillent les épreuves, évaluent les copies et participent aux délibérations. « Il est impossible d'organiser un examen sans les enseignants, et nous reconnaissons pleinement leur rôle », a affirmé le Professeur Alhou Bassirou.
Cette collaboration renouvelée a contribué à assainir l'organisation de cet examen national, apaisant ainsi les tensions qui marquaient auparavant les relations entre correcteurs et organisateurs. « Il fut un temps où des mobilisations intempestives et des cris devant la presse étaient fréquents, mais aujourd'hui, grâce à cette collaboration, nous travaillons dans un climat apaisé », a-t-il ajouté.
Le Pr Alhou Bassirou a également salué la démarche constructive des enseignants, qui n'hésitent plus à poser des questions et à chercher des informations précises auprès des autorités. Cette transparence renforce la crédibilité de tout le processus.
Enfin, le Directeur Général de l'OBEECS a lancé un appel pour maintenir cette « dynamique positive » et poursuivre le travail en commun afin de garantir des résultats encore meilleurs lors des prochaines sessions du Baccalauréat. « Nous vous souhaitons une rentrée scolaire paisible, avec des résultats excellents pour cette nouvelle année », a-t-il conclu.
Propos recueillis par Bagourmé Adamou pour L'École Nigérienne.
L'école Nigérienne : Information Éducation Sensibilisation
Abdou Issa
15/09/2024 à 12h33Qu'est ce que le DG de l'obesc a fait pour mériter ce témoignage ?